Nostalgie Bienheureuse

NOSTALGIE BIENHEUREUSE

Ne le dites à personne, à l'exception des sages

Car la multitude est prompte à railler

Je veux louer l'être vivant

Qui aspire à mourir dans les flammes.

Dans la fraîcheur des nuits d'amour

Où tu reçus, où tu donnas la vie,

Un sentiment étrange te saisit,

Quand brille l'immobile flambeau.

Tu ne reste plus enfermé

Dans l'ombre ténébreuse

Et un désir nouveau t'emporte

Vers des épousailles plus hautes.

Nulle distance ne te rebute,

Tu accours en volant, fasciné par la flamme,

Et finalement, amant de la lumière

O papillon, te voilà consumé.

Et tant que tu n'as pas compris

Ce "Meurs et Deviens"!

                                       Tu n'est qu'un obscur passager

                                           Sur la terre ténébreuse.

 

GOETHE



15/11/2007
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