Les trois colonnettes

 

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Ou encore

Piliers, étoiles, petites lumières, couronnes, chandeliers

 

Depuis la plus haute Antiquité, les arbres les plus grands et les plus droits furent considérés comme des points de communication entre les dieux et les hommes.

Les Druides et les Celtes établissaient leurs temples au cœur des forêts aux grands arbres car ils considéraient ces colonnes naturelles comme la représentation de l'axe du monde.

 

Ces axes verticaux sont également visibles dans nos temples maçonniques, sous trois formes, évoquant chacune un emplacement, une vertu et un décor, le tout en forme d'équerre.

 

Les décors architecturaux de ces colonnes sont admis tel que la Sagesse est surmontée d'un chapiteau ionique, la Force d'un chapiteau dorique et la Beauté d'un chapiteau corinthien.

 

Cet ordre correspond à la chronologie historique. Ce choix prête néanmoins à discussion. Les trois styles ne sont pas de la même époque et leur appellation d'origine ne se trouve pas dans les textes.

Les premiers écrits d'architecture grecque apparaissent vers 50  avant Jésus-Christ or ces styles seraient apparus entre 550 et 400 avant Jésus-Christ.

 

Les Romains reprennent ces styles sans en conserver l’esprit initial et en y ajoutant des accessoires propres à leur culture.

 

 

 

L'influence des écrits de Vitruve datant du 1er siècle avant Jésus-Christ  et redécouverts durant de la Renaissance permettent  de donner une première explication aux styles adoptés de nos piliers.

 

Vitruve met en rapport les proportions humaines et celles des colonnes.

La colonne représente d’abord la colonne vertébrale humaine.

 

La colonne Dorique est comparée à la simplicité nue du corps d'un Homme, la Ionique à la délicatesse du corps d'une femme

et la Corinthienne à celle du corps d'un jeune fille à la taille plus dégagée.

 

L'ordre Dorique serait donc l'expression de la force et de la simplicité, le Ionique celle de la grâce et l'esprit, le Corinthien celle de l'élégance et de la richesse.

 

Cette explication ne repose malheureusement pas sur des fondements solides par manque de référence documentaire sous forme

d’écritures antiques par exemple.

 

À l’issue de ce voyage dans le temps, les Francs Maçons opératifs  du Moyen Age ont alors le devoir de prolonger ce qui leur avait été légué par leurs prédécesseurs. Si la forme et la disposition des piliers varient selon les loges et les rites, leur nombre est immuable.

 

Trois piliers sont visibles autour du pavé mosaïque.

Les trois piliers ne sont généralement pas dessinés sur les tableaux des loges. À l’occasion de nos cérémonies, ils sont représentés par trois luminaires placés à trois angles du pavé mosaïque:

  • Ø Orient (Vénérable) (est-sud)  
  • Ø Midi (2e S) (sud) 
  • Ø Occident (1er S) (ouest-nord)

 

Un constat : Il n'y a pas de pilier au Septentrion (Nord-est).

 

Ce modèle symbolique proposé par la FM est peut-être un modèle simplifié et est peut-être à considérer comme une approche d'un ensemble plus complexe.

 

En effet, ce modèle ternaire forme un tout. Il semblerait qu'il n'y est pas lieu de les séparer. Ainsi la Beauté qui serait symbolisée par la 3e colonnette, 3e point de cette symbolique ternaire, se complète aux 2 autres points, Sagesse et Force.

 

Il en résulte que ce modèle ainsi constitué signifie complémentarité. Le triangle se forme et chacun se situe sur un des points de ce triangle.

Cela consiste à prendre la symbolique binaire comme 1 concept à 2 pôles.

Ex : Force et Sagesse, de même que Sagesse et Beauté, de même que Force et Beauté.

 

Il n'y a pas de hiérarchie dans ce modèle. Le modèle étant un tout composé de la somme des trois parties.

Tel serait éventuellement le sens du triangle rayonnant et gravé sur le fronton de la porte du temple figurant sur le tableau de loge.

 

La quête est en marche, tout est à découvrir.

Imaginons qu'il y ait un 4e pilier au dernier angle du pavé mosaïque. Nous aurions 4 côtés, 4 angles droits, et pour revenir à la géométrie l’absence de l'Hypoténuse reliant la Force et la Sagesse.

       

Le sens de la construction est alors affaibli, tout est figé et le dogme n’est pas loin.

 

L’absence du 4e pilier fait peut-être foi du relais que doivent se donner les frères pour parachever ou perfectionner l’œuvre maçonnique.

 

Thibaud SCH.°.

 



29/04/2021
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